Atton fut occupé
pendant quatre jours, du 5 au 8 septembre 1914, lors de l'attaque Allemande sur
Ste Geneviève (bataille du Grand Couronné) repoussée par la défense héroïque de
300 hommes du Cdt de MONTLEBERT et de deux pièces de 75 du lieutenant de
COMBESCURE qui tiraient à bout portant sur les assaillants. Après la bataille,
les quelques agriculteurs qui restaient au pays furent réquisitionnés pour
évacuer les blessés, puis les morts, cela dura plusieurs jours.
Atton était un
village en première ligne. Un hôpital de premiers soins y était installé, puis
les blessés évacués vers l'arrière.
Une batterie
d'artillerie était installée au lieu-dit "la Bergerie", armée de
canons de 155 long. Dans la forêt il y avait des pièces de marine.
Dans la forêt de
Facq, en allant à Nomeny, à 20 M à droite de la route et non loin de la
tranchée de St Geneviève, se trouvait un gros chêne dont le tronc se divisait
en deux à 1,50 M du sol, puis un mètre plus haut, chaque partie se divisait encore
en deux troncs. On l'appelait dans le pays "les 4 fils AYMON". Les
Prussiens qui ont exploité cette forêt le plus possible en 1870, ont respecté
cet arbre.
Pendant la guerre
14-18 un autel était installé au pied de cet arbre. La messe était dite pour
les soldats par l'abbé DORGEVAL, aumônier qui était hébergé à Atton. Un des
troncs servait de vigie et le guetteur désigné avertissait lorsqu'un
bombardement commençait sur la forêt.
Les bombardements
Allemands firent plusieurs victimes civiles dans le village.
Fin 1917 et en 1918
les américains arrivèrent et firent évacuer la population pour avoir place
nette. Après le 11 novembre 1918 la population retrouva son village meurtri, il
y avait peu de maisons intactes. La grippe espagnole de 1918 fit plus de victimes
que la guerre elle-même. La commune se verra décerner la croix de guerre 14-18
avec palmes.
Après la guerre
14-18 Atton renaît de ces cendres et la vie reprend. Il faut reconstruire, les
petits métiers sont sur les dents : maçon, menuisier, plombier, etc...
Une scierie voit le
jour dans les locaux de l'ancienne tuilerie, un matériel moderne pour l'époque
est mis en place. Plusieurs habitants du pays sont embauchés. La scierie tourne
à plein régime.
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