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GUERRE 1870-1871

En 1870 ATTON fut occupé par les Prussiens avec Pont-à-Mousson où ils avaient construit un pont pour franchir la Moselle (dit " le pont des Prussiens").

On raconte que le maire François LEMAIRE fut arrêté par les Prussiens, ligoté avec des cordes sur une charrette et accompagné de deux soldats, il prit la direction de Metz où il devait être jugé, après un séjour en prison. Les soldats arrivés à CHEMINOT, décidèrent de s'arrêter pour boire un coup et manger un morceau à l'auberge, en laissant le prisonnier sur sa charrette, après avoir vérifié les liens. Mais celui-ci à force de remuer, réussit à se défaire de ses liens et à se libérer.

 

 

Il s'enfuit à travers champs, rejoignit la forêt de Facq et finalement arriva chez lui. Les Prussiens ne donnèrent pas suite à cette évasion. C'est son conseil qui sera amené à voter la vente de 450 hectares de bois à la commune de Pont-à-Mousson pour payer la dette que toutes les communes eurent à payer pour que les Allemands cessent l'occupation de la France.

Vers 1885, une tuilerie vit le jour, on y fabriquait des tuiles en terre cuite de plusieurs formes. On extrayait la glaise de sous le ru, il y avait des fours alimentés en bois, cela donnait une activité assez importante dans le bas du pays.

Deux enfants d'Atton sont morts pour la patrie au cours de cette guerre contre les Prussiens

François FRANIATTE, 19 ans, soldat au 80ème de ligne, régiment d'infanterie, décédé à Metz le 28 octobre 1870, jour de la reddition de BAZAINE.

 

Léon FRANIATTE, 26 ans, conducteur au 23ème régiment d'artillerie, fait prisonnier, décédé en PRUSSE le 27 février 1871.

 

 

GUERRE 1914-1918

 

Atton fut occupé pendant quatre jours, du 5 au 8 septembre 1914, lors de l'attaque Allemande sur Ste Geneviève (bataille du Grand Couronné) repoussée par la défense héroïque de 300 hommes du Cdt de MONTLEBERT et de deux pièces de 75 du lieutenant de COMBESCURE qui tiraient à bout portant sur les assaillants. Après la bataille, les quelques agriculteurs qui restaient au pays furent réquisitionnés pour évacuer les blessés, puis les morts, cela dura plusieurs jours.

Atton était un village en première ligne. Un hôpital de premiers soins y était installé, puis les blessés évacués vers l'arrière.

Une batterie d'artillerie était installée au lieu-dit "la Bergerie", armée de canons de 155 long. Dans la forêt il y avait des pièces de marine.

Dans la forêt de Facq, en allant à Nomeny, à 20 M à droite de la route et non loin de la tranchée de St Geneviève, se trouvait un gros chêne dont le tronc se divisait en deux à 1,50 M du sol, puis un mètre plus haut, chaque partie se divisait encore en deux troncs. On l'appelait dans le pays "les 4 fils AYMON". Les Prussiens qui ont exploité cette forêt le plus possible en 1870, ont respecté cet arbre.

Pendant la guerre 14-18 un autel était installé au pied de cet arbre. La messe était dite pour les soldats par l'abbé DORGEVAL, aumônier qui était hébergé à Atton. Un des troncs servait de vigie et le guetteur désigné avertissait lorsqu'un bombardement commençait sur la forêt.

Les bombardements Allemands firent plusieurs victimes civiles dans le village.

Fin 1917 et en 1918 les américains arrivèrent et firent évacuer la population pour avoir place nette. Après le 11 novembre 1918 la population retrouva son village meurtri, il y avait peu de maisons intactes. La grippe espagnole de 1918 fit plus de victimes que la guerre elle-même. La commune se verra décerner la croix de guerre 14-18 avec palmes.

Après la guerre 14-18 Atton renaît de ces cendres et la vie reprend. Il faut reconstruire, les petits métiers sont sur les dents : maçon, menuisier, plombier, etc...

Une scierie voit le jour dans les locaux de l'ancienne tuilerie, un matériel moderne pour l'époque est mis en place. Plusieurs habitants du pays sont embauchés. La scierie tourne à plein régime.